Kamel Daoud assigné en justice en France : Saâda Arbane l’accuse d’avoir inspiré son roman « Houris » à partir de son histoire personnelle

L’écrivain algérien Kamel Daoud fait l’objet d’une procédure judiciaire en France, engagée par Saâda Arbane, une femme algérienne qui l’accuse d’avoir utilisé son histoire sans autorisation dans son roman Houris (publié par Gallimard), lauréat du prix Goncourt 2024.

Une première audience est prévue le 7 mai au tribunal judiciaire de Paris, d’après des informations fournies par une source proche du dossier, relayées par l’Agence France Presse. L’assignation a été remise à l’écrivain jeudi dernier lors d’une séance de dédicace près de Bordeaux, ainsi qu’à son éditeur Gallimard, qui a choisi de ne pas commenter l’affaire.

Le roman, qui tire son titre du terme désignant des jeunes filles promises au paradis dans la tradition musulmane, raconte l’histoire d’Aube, une femme muette victime d’une tentative de meurtre par égorgement en 1999 à Oran.

Mme Arbane, qui a survécu à une tentative d’égorgement en 2000 par des extrémistes, affirme que le personnage d’Aube est inspiré directement de son propre vécu. Elle avait partagé son histoire entre 2015 et 2023 avec la femme de Kamel Daoud, psychiatre de profession.

S’appuyant sur plusieurs témoignages, elle réclame 200 000 euros de dommages et intérêts et exige la publication d’une éventuelle condamnation, arguant que les similitudes entre son histoire et celle du roman ne peuvent être une simple coïncidence.

Selon l’assignation, elle aurait refusé à trois reprises que son récit soit utilisé par l’écrivain.

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