L’Assemblée législative de Transition (ALT) du Faso a adopté, à l’unanimité, le Projet de loi relatif à la réglementation de la microfinance au Burkina Faso, ce jeudi 13 février 2025. Sur les 70 députés présents lors du vote, tous ont soutenu le texte, marquant ainsi une étape importante pour le pays.
Cette adoption permet au Burkina Faso de disposer d’un cadre juridique conforme aux évolutions sociales, économiques et financières récentes, tout en respectant les normes internationales. La loi vise à corriger les insuffisances identifiées dans le secteur de la microfinance, à renforcer la solidité des institutions concernées, et à améliorer leur rôle dans l’inclusion financière. Elle répond également aux défis liés à la mobilisation de l’épargne nationale.
En outre, cette réforme tient compte des réformes du secteur financier de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) et des mutations récentes du secteur de la microfinance, qu’elles soient liées aux opportunités ou aux risques qui y sont associés.
Parmi les principales innovations apportées par cette révision, on note le renforcement de la gouvernance des institutions de microfinance, la clarification des rôles des autorités de supervision, l’introduction d’un capital social minimum pour les IMF, ainsi que l’application du principe de proportionnalité. La loi étend également les activités permises aux IMF et rationalise les formes juridiques du secteur.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar NACANABO, a souligné que la mise en œuvre de ces réformes permettra au Burkina Faso de disposer d’un secteur de la microfinance résilient, capable de répondre aux enjeux d’inclusion financière et de financement de l’économie.