Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a pris la parole pour défendre l’aide étrangère, tout en soulignant la nécessité de réévaluer ses priorités. Dans une interview accordée à SiriusXM Patriot lundi, Rubio a expliqué que certains programmes humanitaires, tels que le PEPFAR (Plan d’Urgence Présidentiel pour la Lutte contre le Sida), continueraient, tandis que d’autres, jugés inefficaces ou ne répondant pas aux intérêts américains, pourraient être suspendus. Cette déclaration survient après la mise en pause de l’aide étrangère par l’administration Trump pour une période de 90 jours, une mesure qui a engendré diverses préoccupations parmi les ONG et les nations bénéficiaires.
Marco Rubio a précisé que l’objectif était de se concentrer sur les initiatives les plus pertinentes, en éliminant celles jugées inutiles. Il a réaffirmé son soutien au programme PEPFAR, un projet fondamental pour la lutte contre le VIH en Afrique. Selon lui, ce programme, qui a connu des succès notables, devrait progressivement réduire son envergure à mesure que de moins en moins de personnes sont touchées par le VIH.
Il a également évoqué la nécessité de maintenir l’aide dans des contextes spécifiques, notamment lorsque des enjeux de sécurité sont en jeu. Par exemple, la famine pourrait déstabiliser des pays de manière à compromettre les intérêts américains en ouvrant la voie à des groupes djihadistes. Toutefois, Rubio a critiqué l’élargissement excessif de la définition de l’aide humanitaire, précisant que certaines initiatives devraient être financées par d’autres sources que les contribuables américains.
En parallèle, la suspension de l’aide américaine a déjà provoqué des perturbations en Afrique, notamment en République Démocratique du Congo, où plusieurs programmes de santé et de logement ont dû être interrompus. Cette situation a affecté des milliers de personnes, et des ONG, comme le Conseil norvégien pour les réfugiés, ont dû suspendre certaines de leurs actions.
Malgré les efforts de Rubio pour rassurer, la suspension de l’aide continue d’inquiéter les ONG et les pays bénéficiaires, qui redoutent des conséquences dramatiques pour les populations les plus vulnérables.