Les électeurs du Kosovo ont commencé à se rendre aux urnes dimanche 9 février pour renouveler leur Parlement, composé de 120 sièges. Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (06h00 GMT) et ont fermé 12 heures plus tard selon les médias locaux.
Les premières projections de résultats devraient être publiées peu après la fermeture des bureaux de vote. Cette élection met en lice la coalition sortante, dirigée par le parti Autodétermination (gauche nationaliste) du Premier ministre Albin Kurti, qui domine les sondages avec entre 40% et 59% des intentions de vote. Cette coalition devance largement les partis historiques issus de la guerre d’indépendance, comme le Parti démocratique du Kosovo (PDK), la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) et l’Alliance pour l’avenir du Kosovo (AAK), relégués à l’opposition.
Cependant, malgré cette avance, la coalition Autodétermination n’est pas assurée de gouverner à nouveau, en raison du système électoral spécifique du Kosovo, qui réserve 20 sièges pour les minorités ethniques, laissant 100 sièges pour les candidats albanophones. Pour obtenir une majorité absolue et former un gouvernement, un parti doit atteindre au moins 61 sièges, ce qui nécessite potentiellement plus de 60% des voix au sein de la communauté albanophone.
Le Premier ministre Albin Kurti, dont le parti avait remporté 55 sièges lors des précédentes élections, avait alors dû s’allier avec des partis issus des minorités ethniques. Désireux de rester en poste sans faire appel aux autres grandes formations politiques, il devra obtenir un résultat exceptionnel pour garantir son maintien au pouvoir, en accord avec les règles électorales qu’il a contribué à établir.