Le journaliste sénégalais Mamadou Mouth Bane a récemment présenté son quatrième ouvrage, « Insécurité au Sahel : Sortir de la crise », publié aux éditions Carré Culturel. La présentation a eu lieu hier, vendredi sept février à Dakar, lors d’un panel rassemblant des personnalités politiques, militaires et académiques, qui ont abordé les défis sécuritaires dans la région du Sahel et les solutions proposées par l’auteur.
L’événement a attiré un large public, et Babacar Socrate Diallo, président du Centre d’études diplomatiques et stratégiques, a salué l’engagement de Bane, ancien instituteur devenu journaliste, rappelant la distinction de son mémoire de master. Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice et des Affaires étrangères, a quant à lui souligné la contribution intellectuelle de l’auteur en proposant des pistes de solutions face à l’insécurité croissante dans la région.
Le colonel Babacar Diouf, présentateur de l’ouvrage, a insisté sur l’importance de résoudre les contradictions internes avant d’aborder la coopération régionale, tandis qu’Amadou Tidiane Wone, ministre-conseiller, a évoqué l’urgence de la situation en soulignant que la crise sahélienne peut être résolue avec des efforts communs.
Le livre met également en avant les initiatives économiques du Maroc pour combattre la radicalisation, en mentionnant des projets d’irrigation et d’accès à l’eau potable. Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc à Dakar, a confirmé ces efforts, soulignant la stratégie « holistique » de son pays pour lutter contre le terrorisme.
L’avocat Boucounta Diallo a attiré l’attention sur l’instabilité politique, considérée comme un facteur clé de la crise, en mentionnant les tensions liées aux mandats présidentiels en Côte d’Ivoire et en Gambie. Robert Bourgi, avocat franco-sénégalais, a averti que le danger est imminent pour tous les États africains, appelant à repenser les organisations régionales.
Enfin, Mamadou Mouth Bane a conclu en soulignant la nécessité de solutions pragmatiques, citant des pertes économiques énormes dues aux conflits en Afrique et appelant à renforcer la Cédéao tout en développant des solutions économiques durables. Il a insisté sur le fait que l’avenir du Sahel dépendra de la capacité des pays à dépasser leurs divergences.