SADC et EAC appellent à une action commune pour la paix en RDC

Ce samedi huit février 2025, à Dar es Salam, en Tanzanie, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont tenu un sommet conjoint exceptionnel consacré à la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Face à l’intensification des violences, les dirigeants ont lancé un appel urgent pour une action coordonnée en faveur de la paix.

Le sommet a été ouvert par la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, qui a souligné l’importance d’une réponse unifiée face à la crise dans l’est de la RDC. « La Tanzanie est honorée d’accueillir cette réunion de haut niveau et reste pleinement engagée à promouvoir la paix et la sécurité dans la région », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur la nécessité d’une solution durable, respectant la souveraineté du pays et garantissant la stabilité pour que les Congolais puissent vivre en paix après des décennies de conflits.

Le président kényan, William Ruto, en tant que président en exercice de l’EAC, a alerté sur les graves conséquences humanitaires et sécuritaires des violences en RDC. « La situation en RDC est une crise profonde, à la fois sécuritaire, diplomatique et humanitaire, qui exige une réponse collective immédiate », a-t-il affirmé. Il a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat, demandant notamment au groupe M23 de suspendre son avancée et aux Forces armées de la RDC (FARDC) de cesser les ripostes militaires. « Seul un cessez-le-feu pourra créer les conditions nécessaires pour un dialogue constructif et une paix durable », a ajouté Ruto.

Pour sa part, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, également coprésident du sommet en tant que président en exercice de la SADC, a mis en garde contre la croyance qu’une solution militaire purement imposée pourrait résoudre cette crise complexe. « Nous devons éviter l’illusion d’une issue militaire à cette situation », a-t-il souligné, en appelant à une approche diplomatique qui tienne compte des causes profondes du conflit, tout en respectant la souveraineté de la RDC. Mnangagwa a également dénoncé les ingérences extérieures qui, selon lui, exacerbent la situation en RDC et a appelé les États africains à se mobiliser collectivement pour mettre fin à cette instabilité.

Les trois dirigeants ont souligné la nécessité d’une collaboration étroite et unifiée entre la SADC et l’EAC, afin d’éviter toute initiative parallèle susceptible de nuire aux efforts de paix. « Cette crise est une opportunité historique de coordonner nos efforts et d’agir de manière cohérente », a conclu Ruto.

Ils ont également appelé la communauté internationale à soutenir les efforts régionaux en collaborant avec le gouvernement congolais pour garantir la sécurité et l’aide humanitaire aux populations touchées.

Ce sommet représente une nouvelle étape dans la quête de solutions régionales pour mettre fin à la crise persistante en RDC, alors que les combats entre l’armée congolaise et les groupes armés dans l’est du pays continuent de faire de nombreuses victimes.

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