Une attaque d’une grande brutalité a ciblé un convoi civil escorté par des militaires, près de la ville de Gao, faisant de nombreuses victimes. Trois véhicules ont été incendiés lors de cette embuscade, illustrant l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région.
L’incident s’est produit vendredi sept février matin, aux environs de 10h, à proximité de Kobé, à environ 30 kilomètres de Gao, sur la route menant à Ansongo, une zone notoirement dangereuse. Des véhicules civils, protégés par des militaires pour assurer leur sécurité, ont été attaqués par des assaillants lourdement armés. Ces derniers ont tendu une embuscade, surprenant le convoi et incendiant trois véhicules. Le sort des militaires accompagnant le convoi demeure incertain.
D’après des témoins, les agresseurs ont fait preuve d’une violence extrême, causant de nombreuses victimes, bien que le bilan exact soit encore inconnu. L’hôpital de Gao a reçu plusieurs dizaines de blessés par balle, et des appels à donner du sang ont circulé sur les réseaux sociaux. Les autorités locales n’ont pas encore fait de déclaration officielle, mais la colère et l’inquiétude des habitants grandissent face à la recrudescence des attaques sur cet axe stratégique.
Les transporteurs, qui avaient jusque-là salué l’escorte militaire, se sentent désormais abandonnés et demandent des mesures de sécurité renforcées. Depuis plusieurs mois, la région de Gao subit des attaques récurrentes de groupes armés, dont l’État islamique au Sahel (EI-S), particulièrement actif dans cette zone. Ces groupes profitent des caractéristiques du terrain pour mener des embuscades avant de se volatiliser, et il est courant que les véhicules commerciaux versent des « droits de passage » aux groupes armés pour circuler en relative sécurité.
Deux jours avant cette attaque, un membre de la diaspora malienne, en route vers Ansongo pour retrouver sa famille, a été enlevé par des hommes armés. Son chauffeur a été libéré, mais l’homme et son véhicule sont toujours entre les mains des ravisseurs.
Face à cette situation alarmante, les habitants de Kobé et des environs exigent un renforcement de la présence militaire et l’adoption de mesures de sécurité plus efficaces. Les transporteurs menacent de cesser leurs activités si des actions concrètes ne sont pas prises rapidement.