À Madrid, des figures emblématiques de l’extrême droite européenne, dont Viktor Orban et Marine Le Pen, se sont retrouvées ce 8 février pour un meeting visant à promouvoir un changement radical de l’Union européenne, inspiré par la vague trumpiste.
Le rassemblement a eu lieu sous le slogan « Make Europe Great Again », un clin d’œil au « Make America Great Again » de Donald Trump. Organisé par le parti Vox, ce sommet a vu la participation de nombreux leaders politiques, parmi lesquels le Premier ministre hongrois, la cheffe du Rassemblement National (RN), le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis, et le leader néerlandais Geert Wilders, surnommé « le Trump néerlandais ».
Bien que l’AfD allemande et le parti des Frères d’Italie, de Giorgia Meloni, ne soient pas présents, le meeting a attiré environ 2 000 participants, selon Vox, au lendemain d’un dîner avec Kevin Roberts, président de la think tank américaine ultraconservatrice The Heritage Foundation.
Les leaders présents visent à impulser un « virage à 180 degrés » de la politique européenne, avec l’ambition de « réorienter les priorités de l’Union » dans le sens de l’idéologie de l’extrême droite, particulièrement en matière d’immigration et de souveraineté nationale.
Le groupe Patriotes pour l’Europe, créé récemment, reste cependant une coalition fragile, même s’il représente la troisième force au Parlement européen après les élections de juin 2024. Face à la concurrence d’autres groupes d’extrême droite, Patriotes pour l’Europe cherche à marquer sa place au cœur des débats européens.
Viktor Orban a exprimé sa volonté de « prendre Bruxelles » et de redéfinir les équilibres en Europe, en s’appuyant sur la dynamique politique initiée par Donald Trump. Pourtant, les tensions demeurent au sein des partis nationalistes européens, certains, comme le Rassemblement National, cherchant à éviter une trop grande proximité avec l’ex-président américain.
