Les sanctions américaines imposées par Donald Trump à l’encontre de la Cour pénale internationale (CPI) « accroissent le risque d’impunité pour les crimes les plus graves et risquent de compromettre l’état de droit international », ont alerté 79 États parties à la CPI dans une déclaration commune ce vendredi.
Les signataires soulignent que la Cour se trouve confrontée à des défis sans précédent, notamment à cause des sanctions visant ses dirigeants et employés. Ces sanctions font suite aux accusations de Donald Trump, qui dénonce les « actions illégales » de la CPI, en particulier en ce qui concerne l’enquête sur Israël et le mandat d’arrêt contre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
« Ces mesures augmentent le risque d’impunité pour les crimes graves et menacent d’affaiblir l’ordre juridique international, essentiel pour la paix et la sécurité mondiales », indique la déclaration, portée par des pays tels que la Slovénie, le Luxembourg, le Mexique, la Sierra Leone, le Vanuatu, ainsi que le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, la France, l’Allemagne, le Canada, le Chili et le Panama.
Les sanctions risquent également de compromettre la confidentialité des informations sensibles et la sécurité des victimes, témoins, et agents de la Cour, notamment les citoyens de ces pays. Elles pourraient aussi perturber les enquêtes en cours et forcer la CPI à fermer ses bureaux sur le terrain.
Les signataires expriment leur ferme soutien à l’indépendance de la Cour et réaffirment leur engagement à garantir la continuité de ses fonctions pour qu’elle puisse opérer de manière efficace et impartiale.