Janvier 2025 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, a annoncé Copernicus, l’observatoire européen, ce jeudi 6 février. Ce record dépasse celui de l’année précédente, malgré la fin du phénomène El Niño, qui avait intensifié le réchauffement climatique durant 2023-2024.
Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, a expliqué que malgré l’apparition de La Niña, qui génère un effet de refroidissement temporaire sur le climat mondial, janvier 2025 a poursuivi la tendance de réchauffement observée au cours des deux dernières années.
Avec une température moyenne mondiale de 13,23°C, janvier 2025 a surpassé de 1,75°C les niveaux préindustriels, marquant un nouveau seuil alarmant. Ce mois est désormais le 18e sur les 19 derniers mois où la température moyenne mondiale a dépassé de plus de 1,5°C le niveau préindustriel, soit bien au-delà de l’objectif ambitieux fixé par l’Accord de Paris, qui vise à maintenir le réchauffement bien en dessous de 2°C et idéalement à 1,5°C.
Même si cet accord se base sur des tendances à long terme, il est probable que la barre des 1,5°C soit atteinte entre 2030 et 2035, selon les prévisions du GIEC, quelles que soient les actions menées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les températures mondiales sont étroitement liées à celles des océans, qui couvrent plus de 70% de la surface de la Terre. Les températures des mers restent à des niveaux historiquement élevés depuis avril 2023, bien que janvier 2025 se soit classé comme le deuxième mois le plus chaud pour les eaux océaniques, après janvier 2024. Toutefois, des signes indiquent une possible diminution ou une stabilisation de l’effet de La Niña, suggérant que les températures mondiales pourraient ne pas connaître de nouvelles baisses en 2025.
