Depuis le 27 janvier, une grève des enseignants-chercheurs secoue les universités maliennes, perturbant le fonctionnement académique. Cette grève a été lancée par la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (CSEC), qui regroupe le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) et le Syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SECMA).
Les enseignants-chercheurs revendiquent le versement de la prime de recherche instaurée en 2017, mais qui reste impayée à ce jour. Ils demandent que cette prime soit versée rétroactivement, soulignant son rôle crucial dans le financement de leurs activités de recherche.
La grève touche principalement les universités de Bamako et Ségou, avec des cours suspendus et des campus en ralentissement. Bien que les syndicats n’aient pas fourni de chiffres exacts sur le taux de participation, ils estiment que la mobilisation est forte.
Les négociations entre les syndicats et les ministres concernés n’ont pas abouti, les syndicats dénonçant le manque de propositions concrètes de la part du gouvernement. De plus, des pressions ont été exercées pour empêcher une conférence de presse avant le début de la grève, mais cela n’a pas affecté la détermination des grévistes.
Cette situation intervient dans un contexte difficile pour le système éducatif malien, déjà fragilisé, et soulève des inquiétudes quant à l’impact sur le calendrier académique. Les syndicats rappellent que la prime est essentielle pour la qualité de la recherche dans le pays.
La Fédération des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Mali a exprimé ses préoccupations face à cette grève et a appelé à une solution rapide pour éviter que la situation ne nuise davantage à l’avenir des étudiants et à la réputation du système universitaire du pays.
