En réponse aux accusations formulées lors du sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui a eu lieu vendredi à Harare, le Rwanda a fermement rejeté les allégations selon lesquelles ses forces armées seraient impliquées dans la crise en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration officielle publiée hier, dimanche deux février, le ministère rwandais des Affaires étrangères a exprimé son désaccord avec les résolutions du sommet, qui ont exprimé des inquiétudes concernant les attaques du groupe M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF) contre l’armée congolaise. Le gouvernement rwandais a souligné que les RDF ont pour mission principale de protéger les frontières nationales et la population civile, et non de mener des actions offensives en RDC.
Le Rwanda a également critiqué le déploiement de la force SAMIDRC, présentée comme une intervention de soutien au gouvernement congolais. Selon Kigali, cette force est en réalité une coalition militaire aux objectifs flous, comprenant l’armée burundaise, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), et des mercenaires européens. Le Rwanda estime que cette intervention risque de compliquer davantage la situation plutôt que d’apporter une solution.
Les autorités rwandaises remettent en question la légitimité de cette intervention, affirmant qu’elle cible en réalité les communautés locales, dont de nombreux membres ont déjà fui en tant que réfugiés. Des informations récentes provenant de Goma suggèrent que des attaques contre le Rwanda pourraient être en préparation, élargissant ainsi le champ de la lutte au-delà du simple conflit avec le M23.
Malgré ces tensions, le Rwanda réitère sa volonté de résoudre la crise par voie diplomatique. Le pays accueille positivement l’initiative de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) d’organiser un sommet conjoint, réaffirmant son engagement envers un règlement pacifique des différends.