Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a une nouvelle fois dénoncé le pouvoir d’Alassane Ouattara et du RHDP, affirmant que l’élection présidentielle d’octobre 2025 marquera la fin d’une ère de 15 ans de gouvernance sans partage. Lors d’un échange de vœux avec les militants de son parti, il a exprimé son désir de voir cette période de « domination » se terminer, qualifiant ces années d’ »étouffement des libertés », d’ »intimidations », d’ »exclusion » et de « corruption ».
Affi N’Guessan a insisté sur l’importance cruciale de l’élection à venir, soulignant que l’année 2025 représente à la fois un espoir et un risque. Pour lui, l’élection présidentielle doit être l’occasion de tourner une page sombre de l’histoire du pays et de restaurer les valeurs du FPI, à savoir la liberté, la fraternité, la solidarité, la prospérité, et la justice sociale.
Affi N’Guessan a également exprimé des préoccupations sur l’organisation de l’élection, soulignant que le pays semblait mal préparé à garantir un scrutin transparent et apaisé. À moins de neuf mois de l’élection, il a déploré l’absence de mesures concrètes pour assurer un processus électoral inclusif, affirmant que « rien n’est fait » pour que la volonté du peuple soit respectée.
Le président du FPI a particulièrement critiqué les déclarations du président de la Commission électorale indépendante (CEI), qui a affirmé qu’il serait impossible de réviser la liste électorale avant les élections, malgré des fonds déjà prévus à cet effet dans le budget national. Il a demandé des explications à ce sujet et a insisté sur le fait que cette opération devait absolument avoir lieu.
Le FPI a demandé la réouverture de la liste électorale et la mise en place des conditions nécessaires pour garantir une élection juste et transparente. Affi N’Guessan a aussi revendiqué une réforme du code électoral et la garantie de l’indépendance de la Commission électorale.
Sur le plan politique, Affi N’Guessan a fait le bilan du partenariat du FPI avec le parti au pouvoir, qui selon lui, n’a pas abouti à des résultats positifs pour la réconciliation nationale. Il a jugé cette expérience « stérile et brève », soulignant l’indifférence du gouvernement pour l’unité du pays et la paix sociale.
Lors du congrès ordinaire du FPI à Yamoussoukro en novembre 2024, le parti a annoncé avoir « exorcisé la maison » en se débarrassant de « bruits étranges », afin de repartir sur de nouvelles bases en 2025, avec de grandes ambitions pour l’avenir du pays.