France : Marine Le Pen appelle à des sanctions sévères contre l’Algérie face à la crise migratoire

Lors d’une intervention sur TF1, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a exprimé mercredi son soutien à l’adoption de sanctions fermes contre l’Algérie et d’autres pays récalcitrants à accepter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière en France. Inspirée par la politique de l’ex-président américain Donald Trump, elle a proposé de durcir les restrictions sur les visas et de renforcer le contrôle des transferts financiers afin de contraindre ces nations à respecter leurs obligations en matière migratoire.

« Face à l’Algérie, et aux pays qui refusent de reprendre leurs migrants illégaux, je mettrais en place les mêmes mesures que celles utilisées par Donald Trump avec la Colombie », a déclaré Marine Le Pen. Elle a ainsi évoqué la possibilité de conditionner l’octroi de visas à une coopération accrue sur les questions migratoires.

La leader du RN a suggéré de réduire considérablement les envois d’argent vers ces pays et de suspendre l’émission de visas, y compris pour les fonctionnaires et diplomates des gouvernements jugés peu coopératifs. Inspirée par la stratégie migratoire de l’administration Trump, cette démarche vise à exercer une pression économique et diplomatique sur les pays concernés pour qu’ils acceptent de réadmettre leurs ressortissants.

Au-delà de la question migratoire, Marine Le Pen a aussi critiqué sévèrement le gouvernement algérien, accusant les dirigeants de sacrifier leur population, en particulier la jeunesse, en raison de leur gestion. Elle a rappelé son opposition à toute forme de « repentance » sur l’histoire coloniale, se distançant ainsi de certaines positions adoptées par les autorités françaises précédentes.

Cette ligne ferme n’est pas nouvelle. En mars 2019, elle avait déjà demandé la suspension des visas pour les Algériens, citant des préoccupations liées à un potentiel « afflux de migrants » en raison de l’instabilité politique en Algérie. En 2018, elle proposait de conditionner l’octroi de visas et les transferts d’argent à une coopération accrue de l’Algérie pour la réadmission de ses citoyens en situation irrégulière en France. Ces propositions avaient été réitérées lors de sa campagne présidentielle en 2022, où elle dénonçait la « forte réticence » de l’Algérie à collaborer avec la France.

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