Un sommet exceptionnel de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est tenu ce vendredi 31 janvier, avec pour objectif principal de trouver des solutions à la crise qui frappe l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se détériorer, alors que le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, intensifie ses attaques. C’est dans ce contexte de violence croissante que la SADC a organisé ce sommet à Harare, au Zimbabwe, sous la présidence du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.
Ce sommet est essentiel pour la stabilité de la région. Les chefs d’État et de gouvernement de la SADC, tels que le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président mozambicain Daniel Chapo et le président botswanais Duma Gideon Boko, se sont réunis afin de discuter des mesures à prendre pour soutenir la RDC face à cette crise sécuritaire et humanitaire, qui a entraîné des déplacements massifs de populations.
Les principaux objectifs de cette rencontre sont de renforcer les efforts régionaux pour établir une paix durable dans l’est de la RDC et d’examiner un rapport sur la situation sécuritaire. Les discussions incluront également des propositions visant à améliorer la coordination entre les forces régionales, en particulier la mission SAMIDRC déployée pour soutenir les forces congolaises.
Ce sommet fait suite à plusieurs initiatives régionales et internationales visant à résoudre la crise. La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a récemment appelé à un cessez-le-feu immédiat et à un dialogue entre les parties en conflit. Par ailleurs, les tensions diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud, ainsi que la pression des États-Unis sur Kigali, soulignent la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée à la crise.
Le président congolais Félix Tshisekedi, qui a intensifié ses accusations à l’encontre du Rwanda en l’accusant de soutenir le M23, espère obtenir un soutien substantiel de la part des pays de la SADC. La désignation d’un gouverneur militaire pour la province du Nord-Kivu et les appels à une mobilisation générale témoignent de l’urgence de la situation sur le terrain.