ONU : inquiétude face à l’avancée des rebelles du M23 vers le Sud-Kivu

Les Nations Unies ont exprimé une vive inquiétude concernant l’avancée des rebelles du M23 vers la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Selon un porte-parole de l’ONU, lors d’un point de presse d’hier, 30 janvier, la situation dans cette région est particulièrement volatile.

« Nous sommes profondément préoccupés, notamment par l’évolution de la situation dans le Sud-Kivu, où des informations crédibles font état d’une progression rapide du M23 vers Bukavu », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Bukavu est la capitale de la province.

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a observé des mouvements transfrontaliers de troupes rwandaises dans cette direction, selon Dujarric. La MONUSCO s’est retirée de cette région en 2024, à la suite d’un mandat révisé par le Conseil de sécurité à la demande du gouvernement congolais.

Des affrontements entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23 ont été rapportés près de Minova, dans le sud de la province. La situation reste tendue et les risques humanitaires sont élevés, notamment des conflits interethniques, aggravés par l’absence de forces de maintien de la paix de l’ONU dans la région.

Concernant la situation à Goma, le porte-parole de l’ONU a précisé que la ville, récemment capturée par le M23, est toujours sous tension. L’aéroport est toujours hors service, l’eau et l’électricité sont coupées depuis une semaine, et des munitions non explosées compliquent la circulation.

Les organisations humanitaires, malgré les conditions difficiles, prévoient de reprendre l’acheminement de l’aide à Goma, dès que la situation sécuritaire le permettra. Le CICR et la Croix-Rouge congolaise continuent de retirer les cadavres des rues pour éviter des risques sanitaires. Les hôpitaux locaux, saturés de blessés, sont confrontés à une grave crise de santé publique, avec un risque accru de propagation de maladies comme le choléra et la variole du singe (Mpox).

Sur le plan diplomatique, Bintou Keita, chef de la MONUSCO, poursuit ses efforts pour encourager une cessation des hostilités et a rencontré plusieurs hauts responsables congolais pour renforcer la coopération entre le gouvernement et la mission onusienne.

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