Le Maroc a réaffirmé son engagement envers les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale des États, soulignant l’importance de l’unité nationale et de la non-ingérence, dans un contexte de crise croissante en République Démocratique du Congo (RDC).
Lors de sa participation à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réitéré la position du Maroc sur la préservation de la souveraineté de tous les États africains, en mettant particulièrement l’accent sur la situation actuelle en RDC.
Dans son allocution, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’UA, Mohamed Arrouchi, a rapporté les propos de M. Bourita qui a exprimé une ferme opposition au séparatisme et condamné les actions des groupes armés qui déstabilisent l’unité des États. Cette déclaration intervient alors que les affrontements dans l’est de la RDC, entre l’armée congolaise et le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda, ont causé de lourdes pertes humaines et entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes.
Les combats dans la province du Nord-Kivu, notamment autour de la ville de Goma, ont exacerbé la crise humanitaire, avec des milliers de civils contraints de fuir leurs foyers. Le Maroc a exprimé son soutien aux efforts de paix déployés par les Nations Unies et l’Union africaine pour rétablir la stabilité dans la région. M. Bourita a salué l’initiative de médiation du président angolais João Lourenço et la coopération régionale menée par des organisations comme la CIRGL, la CAE, la SADC et la CEEAC.
Le ministre a également appelé à une action collective pour soutenir ces efforts de paix et a réaffirmé la solidarité du Maroc avec les soldats de la paix, en particulier ceux du contingent marocain, dans leur mission de maintien de la stabilité en RDC. Il a également dénoncé les violations des droits de l’homme commises par les groupes armés et a exhorté toutes les parties à cesser les hostilités pour réduire les souffrances des civils et ouvrir la voie à un processus de réconciliation durable.