L’autorité italienne de protection des données personnelles (GPDP), qui avait brièvement suspendu l’accès à ChatGPT en 2023, a posé plusieurs questions concernant l’utilisation des données personnelles par le robot conversationnel développé par la startup chinoise DeepSeek.
Le GPDP a exprimé ses inquiétudes sur les risques potentiels pour la vie privée de millions d’Italiens, demandant des précisions sur la nature des données collectées, leurs sources et les finalités de cette collecte. L’autorité a aussi cherché à savoir sur quelle base juridique repose le traitement des données et si celles-ci sont stockées sur des serveurs situés en Chine, dans le cadre du développement de l’intelligence artificielle (IA) générative de DeepSeek.
De plus, le GPDP a demandé des éclaircissements sur les informations utilisées pour entraîner l’IA de DeepSeek, notamment si ces données proviennent d’internet et comment les utilisateurs sont informés de l’utilisation de leurs données.
L’autorité a adressé ses préoccupations aux entreprises Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence et Pékin DeepSeek Artificial Intelligence, leur demandant de répondre dans un délai de 20 jours.
DeepSeek, basée à Hangzhou, dans l’est de la Chine, a fait sensation récemment à Wall Street en présentant son chatbot puissant, développé à une fraction du coût de ses concurrents.
En décembre 2024, l’autorité italienne avait infligé une amende de 15 millions d’euros à OpenAI pour l’utilisation de données personnelles via son chatbot ChatGPT. Cette décision faisait suite à une enquête lancée en mars 2023, lorsque le GPDP avait temporairement interdit l’accès à ChatGPT en Italie, devenant ainsi le premier pays occidental à prendre une telle mesure.