Sommet africain de l’énergie : un engagement pour fournir de l’électricité à 300 millions de personnes

Le Sommet africain de l’énergie, organisé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, débute ce lundi 27 janvier à Dar es Salam, en Tanzanie, et se poursuit jusqu’à demain, 28 janvier. Cette rencontre ambitieuse vise à faire avancer la Mission 300, un projet stratégique qui a pour objectif de fournir de l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, afin de combler le déficit énergétique du continent.

Ce sommet rassemble des chefs d’État africains, des acteurs internationaux, des philanthropes et des représentants du secteur privé. Il mettra en lumière des solutions novatrices pour améliorer l’accès à l’énergie, promouvoir les énergies renouvelables et attirer davantage d’investissements privés.

L’initiative repose sur un plan global pour réduire le fossé énergétique en Afrique, où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité. La signature de la Déclaration de Dar es Salam marquera un tournant, avec des engagements solides de la part des pays africains pour réformer leurs secteurs énergétiques, développer les infrastructures et encourager le financement privé.

Le principal objectif de ce sommet est de renforcer la coopération régionale, améliorer la planification énergétique et accélérer la transition vers un avenir énergétique durable pour l’Afrique.

La situation énergétique en Afrique de l’Ouest

L’accès à l’électricité reste un défi majeur en Afrique de l’Ouest, où une grande partie des pays n’ont pas encore atteint l’électrification universelle. En 2021, selon un rapport du Trésor français publié en mai 2024, seulement 51,3% de la population de la région avait accès à l’électricité, bien en dessous de la moyenne mondiale de 91,4%.

Les inégalités sont frappantes : des pays comme le Niger (18,7%) et le Burkina Faso (19%) affichent des taux d’accès très bas, tandis que d’autres, comme le Cap-Vert (93,7%) et le Ghana (86,3%), sont mieux positionnés. En Côte d’Ivoire, ce taux était estimé à 92% en 2022.

Les disparités entre zones urbaines et rurales sont également marquées. Au Mali, par exemple, 97% de la population urbaine a accès à l’électricité, contre seulement 18% en milieu rural.

En 2021, le gaz naturel était la principale source d’électricité dans la région, représentant 42% de la production, suivi des produits pétroliers à 37% et de l’hydroélectricité à 19%. Bien que l’énergie solaire ait un potentiel important, elle représente seulement 1% de la production d’électricité. Des pays comme le Sénégal et le Nigéria dépendent encore largement des énergies fossiles, qui constituent respectivement 71% et 78% de leur capacité de production d’électricité.

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