Ce dimanche 26 janvier 2025, plusieurs médias sud-coréens ont rapporté que le parquet du pays a inculpé le président Yoon Suk-yeol, actuellement détenu, pour insurrection.
Cette inculpation fait suite à son arrestation pour avoir présidé un complot visant à imposer une loi martiale illégale et envoyer des forces armées à l’Assemblée nationale. Yoon Suk-yeol se trouve ainsi dans une situation historique, devenant le premier président en fonction à être arrêté et formellement inculpé en Corée du Sud.
Selon les accusations, Yoon aurait conspiré avec l’ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, déjà incarcéré pour son rôle dans l’affaire, pour imposer une loi martiale qu’un tribunal a jugée inconstitutionnelle. La loi martiale, promulguée par Yoon dans la nuit du 3 décembre 2024, avait été révoquée quelques heures plus tard par l’Assemblée nationale, mais a été perçue comme une tentative de déstabiliser le gouvernement.
Le parquet avait demandé à plusieurs reprises que la détention de Yoon soit prolongée, mais ses demandes ont été rejetées par le tribunal de Séoul, qui souhaite juger l’affaire dans les plus brefs délais.
Le 19 janvier, un tribunal de Séoul a émis un mandat de dépôt de 20 jours contre le président, période durant laquelle il a été arrêté dans ses bureaux le 15 janvier. Cette situation survient après l’adoption, le 14 décembre 2024, d’une motion de destitution par l’Assemblée nationale, suspendant ses pouvoirs présidentiels pendant que la Cour constitutionnelle examine la question de sa destitution, une procédure qui pourrait durer jusqu’à 180 jours.