Le Général Peter Cirimwami, gouverneur militaire du Nord-Kivu, est décédé le 23 janvier des suites de blessures par balle reçues lors des violents affrontements près de Sake, à environ 27 kilomètres de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé l’armée congolaise. Cette tragique perte survient alors que les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 s’intensifient.
Le général Cirimwami a été touché près de la ligne de front à Sake, une zone déjà fortement touchée par les violences. « Il est tombé l’arme à la main, au champ d’honneur », a déclaré le général Sylvain Ekenge, ajoutant que malgré les efforts pour l’évacuer vers Kinshasa pour des soins médicaux, il a succombé à ses blessures. En hommage à sa bravoure, il recevra des funérailles nationales.
Le général Cirimwami supervisait les opérations militaires à Sake, où les tensions sont particulièrement fortes, avec des affrontements fréquents entre les FARDC, soutenues par les groupes Wazalendo, et les rebelles du M23. La région est en proie à une crise humanitaire sévère, marquée par des déplacements massifs de populations fuyant les combats.
La situation à Sake et la proximité de Goma rendent la situation encore plus préoccupante. Les combats se rapprochent de plus en plus de cette ville, capitale du Nord-Kivu, déjà durement impactée par des décennies de violence.
Le général Peter Cirimwami avait été nommé gouverneur intérimaire du Nord-Kivu en octobre 2023, après la destitution du lieutenant-général Constant Ndima, suite à la répression d’une manifestation organisée par une secte politico-religieuse.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a confirmé que ses Casques bleus sont engagés dans des combats intenses contre les rebelles du M23. Selon un communiqué, les Forces de réaction rapide (QRF), l’unité d’élite de la Monusco, ont participé à des opérations militaires contre les positions du M23, et l’artillerie lourde de la mission a été utilisée pour soutenir les forces congolaises.
Le Rwanda, accusé par la RDC et certains pays occidentaux de soutenir le M23, a systématiquement démenti ces accusations.
