Afrique : la BAD et l’OIM unissent leurs forces pour une gestion durable de la migration

La Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont annoncé une nouvelle collaboration pour promouvoir une migration durable en Afrique.

Récemment, Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente principale du Groupe de la Banque, a rencontré Amy Pope, directrice générale de l’OIM, pour discuter d’une coopération renforcée sur les enjeux migratoires et leur impact sur le développement sur le continent africain. La réunion s’est tenue au siège de la BAD à Abidjan, où les deux institutions ont exploré les possibilités de formaliser leur partenariat après plusieurs projets fructueux, notamment un rapport conjoint de 2023 sur la migration et le développement en Afrique.

Akin-Olugbade a salué la relation déjà solide entre la BAD et l’OIM, la qualifiant de « productive » et exprimant l’espoir de rendre la collaboration encore plus ciblée et concrète pour démontrer que la gestion adéquate de la migration peut être bénéfique à toutes les parties prenantes.

Amy Pope a ajouté que l’objectif de cette coopération ne se limite pas à une gestion administrative de la migration, mais cherche à garantir que les personnes puissent migrer de manière sûre et digne, afin de participer activement au développement de leurs pays d’origine.

De son côté, la directrice régionale de l’OIM, Lopez-Ekra, a souligné l’importance de cette collaboration, d’autant plus cruciale dans un contexte de changement climatique et d’une croissance démographique rapide, qui modifient les dynamiques migratoires. Elle a noté que la migration le long de la route atlantique a augmenté de 150 % ces dernières années, et que l’expertise combinée de l’OIM et de la BAD pourrait mieux répondre à ces défis interconnectés.

Les discussions ont également abordé l’intégration du changement climatique comme un facteur clé de la migration dans la conception de projets, ainsi que les opportunités et défis liés à la migration des travailleurs qualifiés. Un consensus a émergé sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les deux institutions, notamment à travers le partage de données, des recherches communes sur les politiques migratoires et des projets visant à traiter les causes profondes de la migration, telles que le changement climatique et le manque d’opportunités économiques.

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