Ce mardi, des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Mekele, capitale de la région du Tigré, pour protester contre l’interdiction du niqab dans les écoles de la ville d’Axoum. Ils exigent que les établissements scolaires respectent les décisions de justice et les directives du Bureau régional de l’éducation du Tigré, qui garantissent aux étudiantes musulmanes la possibilité de porter le niqab en classe.
Les manifestants, principalement des femmes, ont exprimé leur droit à l’éducation tout en respectant leurs convictions religieuses. « Nos filles doivent pouvoir étudier tout en portant le niqab », ont-elles affirmé lors de la manifestation.
La polémique a éclaté lorsque les élèves musulmanes de terminale à Axoum ont été informées qu’elles ne pourraient pas compléter leur inscription à l’examen national tant qu’elles ne retireraient pas leur voile en entrant dans l’établissement scolaire. Cette décision a provoqué une vive réaction, les étudiantes ayant dénoncé sur les réseaux sociaux que cette exigence violait leurs croyances religieuses et leur liberté d’expression.
Les manifestantes ont estimé que l’interdiction du niqab allait à l’encontre de leurs droits constitutionnels à l’éducation et à la liberté religieuse. Des étudiants chrétiens se sont joints à la manifestation, qualifiant cette interdiction d’« illégale et inconstitutionnelle ».
