Une controverse a éclaté autour de la reddition de cinq combattants, présentés comme des membres du Front de Libération de l’Azawad (FLA), à Tombouctou. Cette reddition est source de vives tensions entre le mouvement séparatiste et l’armée malienne.
Selon les Forces armées maliennes (FAMAs), les cinq combattants du FLA se seraient rendus au commandement de la 5e Région militaire dans la nuit du 17 janvier. Ils auraient remis un véhicule 4×4, une arme de calibre 12.7mm, un PKM, cinq AK-47 et des munitions. Le colonel Seydou Bassirou Niangado, commandant de la zone, a salué ce geste en qualifiant ces hommes d’« égarés » qui ont décidé de « revenir à la république ».
Le FLA a réagi vivement, affirmant dans un communiqué que ce n’étaient en réalité que « quatre individus » ayant « volé un véhicule et son équipement militaire » lors d’une permission. Le mouvement accuse l’armée malienne et la « junte de Bamako » d’avoir orchestré cette manœuvre, motivée par une compensation financière. Le porte-parole du FLA a précisé que, depuis le déclenchement des hostilités en 2023, aucun véhicule ni armement appartenant au FLA n’avait été capturé par les FAMAs ou leurs alliés, notamment les mercenaires russes de Wagner. Il a également averti que les responsables de cette « trahison » seraient tenus de rendre des comptes.
Depuis la reconquête de Kidal en novembre 2023, l’armée malienne, avec le soutien d’instructeurs russes, a intensifié ses opérations dans le nord du pays contre les mouvements indépendantistes et les groupes jihadistes.