Lors de sa session ordinaire, du vendredi dernier, le Conseil des ministres du Mali a autorisé le transfert du permis d’exploitation de la mine d’or de Korali-Sud à la société Korali Sud-Sa. Cette décision marque un tournant stratégique pour l’économie malienne, déjà bien ancrée dans le secteur aurifère, en vue de maximiser les retombées économiques de ce gisement prometteur situé dans le Cercle de Sadiola, dans la région de Kayes.
Le projet Korali-Sud découle d’un partenariat entre LGC Exploration Mali-Sarl, ancien détenteur du permis, et Allied Gold, opérant également la mine voisine de Sadiola. Selon des études récentes, les réserves exploitables s’élèvent à 8,8 millions de tonnes, ce qui a justifié la reclassification du site en grande mine. Afin de valoriser ce potentiel, un accord stratégique a été signé en 2023 pour déployer des techniques modernes d’exploitation.
Avec des investissements prévus de 500 millions de dollars, le projet devrait non seulement générer des recettes fiscales importantes pour l’État, estimées entre 110 et 120 milliards de francs CFA par an, mais aussi représenter une opportunité de développement pour la région. La création d’emplois locaux et l’implication des communautés environnantes dans des projets d’infrastructures et de services sont des priorités majeures.
L’exploitation du gisement sera réalisée en synergie avec la mine voisine de Sadiola, ce qui permettra de réduire les coûts grâce au transport et au traitement du minerai sur les installations déjà en place. Cette approche, conjuguée à un respect strict des normes environnementales et sociales, permettra de renforcer la position du Mali en tant qu’acteur clé et responsable dans le secteur minier africain.
À travers cette initiative, les autorités maliennes réaffirment leur volonté de transformer les ressources naturelles en un levier de croissance durable, tout en garantissant que les bénéfices de l’exploitation minière profitent aux populations locales de manière inclusive et équitable.