Tragédie en mer : cinquante migrants périssent dans un naufrage au large du Maroc

Jeudi 16 janvier 2025, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a fait état d’une nouvelle tragédie en mer, soulignant le péril auquel sont confrontés chaque année de nombreux migrants. Selon l’organisation, au moins cinquante migrants ont perdu la vie dans un naufrage survenu au large des côtes marocaines. Ces migrants avaient quitté la Mauritanie dans l’espoir d’atteindre les îles Canaries, une destination prisée par ceux qui tentent de rejoindre l’Europe.

Le naufrage serait survenu après que l’embarcation transportant des dizaines de personnes ait sombré en mer. Parmi les victimes, la majorité serait de nationalité pakistanaise. Bien que le nombre exact de morts reste flou, le bilan humain pourrait être encore plus lourd. Les autorités marocaines ont indiqué qu’elles avaient secouru 36 survivants le 15 janvier, au large du Sahara, après que ces derniers aient dérivé pendant treize jours. Ces migrants faisaient partie du groupe qui avait quitté les côtes mauritaniennes le 2 janvier, et ont été retrouvés dans un état de grande détresse.

Helena Maleno, directrice de Caminando Fronteras, a précisé que le bateau transportait 86 passagers, dont 66 Pakistanais. Les témoignages des rescapés font état de conditions extrêmes à bord, marquées par la peur, la souffrance et l’incertitude quant à l’issue de leur périple. Les 50 disparus, dont 44 Pakistanais, sont présumés morts, emportés par les vagues.

Les îles Canaries, malgré les risques, demeurent une voie majeure d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique. En 2024, 46 843 migrants sont arrivés dans l’archipel, établissant un record. Ce chiffre représente une augmentation de plus de 17 % par rapport à l’année précédente. À l’échelle de l’Espagne, l’année 2024 a vu une hausse significative des arrivées de migrants, avec 63 970 personnes recensées, soit une augmentation de 12,5 % par rapport à 2023.

Les raisons qui poussent ces migrants à entreprendre des traversées aussi dangereuses sont multiples : des conditions économiques difficiles, des situations politiques instables, et l’influence grandissante des réseaux de passeurs. En dépit des efforts des autorités espagnoles et marocaines pour contrôler ces flux migratoires, la route des Canaries reste l’une des plus empruntées, avec des conséquences tragiques pour de nombreuses vies humaines.

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