RDC : nouveau flux de déplacés dans l’Est du pays

Depuis le début de l’année 2025, plus de 230 000 personnes ont été contraintes de fuir les violences qui dévastent les provinces du Kivu, tandis que la province de la Tshopo fait face à de vives tensions intercommunautaires, avertit le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

La situation humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue de se détériorer en raison d’un conflit qui dure depuis des années. Le HCR alerte sur l’intensification des affrontements entre les groupes armés et l’armée congolaise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, des zones qui abritent déjà près de 4,6 millions de déplacés internes. Du 1er au 6 janvier 2025, les combats dans les territoires de Masisi et Lubero ont provoqué le déplacement de 150 000 personnes, tandis que 84 000 autres ont fui les affrontements dans le territoire de Fizi.

Les combats ont des conséquences dramatiques sur les populations locales. « Les combattants utilisent les maisons des civils comme abris, ce qui complique la distinction entre combattants et innocents », a précisé Eujin Byun, porte-parole du HCR. L’accès humanitaire est rendu difficile par l’insécurité croissante, les barrages routiers et la présence de groupes armés qui perturbent les missions de secours.

Le HCR fait également état de préoccupations financières, soulignant que l’accès sans entrave pour les travailleurs humanitaires doit être garanti pour pouvoir venir en aide aux victimes. À ce jour, l’organisation n’a reçu que 10 % des 226 millions de dollars nécessaires pour cette année.

Dans la province de la Tshopo, la situation n’est guère plus rassurante. Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) rapporte que depuis février 2023, 303 victimes civiles ont été recensées à la suite des violences entre les communautés Mbole et Lengola, liées à un conflit foncier de 4 000 hectares. Ce conflit a déjà entraîné le déplacement de 107 000 personnes, et des violences graves, incluant des viols collectifs et des traitements inhumains, ont été documentées.

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