Nigéria-Aviation : les primes d’assurance jugées trop élevées selon le ministre

Le ministre nigérian de l’Aviation et du Développement aérospatial, Festus Keyamo, a dénoncé les primes d’assurance excessives payées par les compagnies aériennes nigérianes, qui sont jusqu’à 20 % plus élevées que celles de leurs homologues étrangères, en raison des risques perçus dans le secteur aérien national.

Lors d’une conférence sur la location d’avions à Dublin, Keyamo a expliqué que ces primes supérieures ne sont pas fondées sur des risques réels, mais sur des perceptions externes négatives de l’industrie aéronautique nigériane. Selon lui, les compagnies aériennes du pays payent en moyenne 10 à 20 % de plus que celles opérant dans d’autres régions, ce qui est lié à des jugements erronés sur la sécurité et la gestion du secteur.

Le ministre a précisé que ces « risques perçus » ne reflètent pas la réalité, mettant en avant le fait que les compagnies aériennes nigérianes ont démontré leur fiabilité et leur capacité à honorer leurs obligations financières. « Les risques que le monde attribue au Nigéria ne sont pas fondés. Nos compagnies aériennes gèrent leurs flottes de manière responsable, avec des avions bien entretenus, un personnel qualifié et des assurances adéquates », a-t-il ajouté.

Keyamo a aussi souligné que les compagnies aériennes nigérianes respectent généralement leurs engagements financiers, en citant les contrats ACMI (Aircraft, Crew, Maintenance, Insurance) comme exemple de leur fiabilité. Il a assuré qu’il n’y a pas de défauts de paiement importants, ce qui montre la solidité financière des opérateurs locaux.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à résoudre ce problème, en collaborant avec les acteurs de l’assurance pour corriger ces perceptions et alléger le fardeau financier des compagnies aériennes nigérianes. « Nous voulons que le monde sache que ces risques perçus ne sont pas réels. Nous dialoguons avec les acteurs de l’assurance pour les sensibiliser à notre situation », a déclaré Keyamo.

Enfin, il a qualifié cette situation de défi, mais s’est montré optimiste quant à l’issue des discussions en cours, espérant qu’elles permettront de réduire les primes excessives qui pèsent sur le secteur aérien nigérian.

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