Mozambique : Venâncio Mondlane critique la répression après les élections

De retour au Mozambique après plusieurs années d’exil en Europe, Venâncio Mondlane, ancien pasteur et désormais figure politique, continue de contester les résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2024. Depuis son retour, il a accusé les autorités d’avoir recouru à la violence contre les manifestants.

Sur sa page Facebook, Mondlane, qui reproche au Frelimo et à son candidat Daniel Chapo d’avoir manipulé les élections pour conserver le pouvoir, a vivement dénoncé la répression violente des protestations. « Trois jeunes ont perdu la vie, d’autres ont été blessés, et cela illustre clairement un gouvernement qui refuse la paix », a-t-il déclaré. Il a affirmé que les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur des manifestants pacifiques, qualifiant cette violence de méthode délibérée pour supprimer toute opposition.

Lors d’une diffusion en direct, Mondlane a incité ses partisans à intensifier la pression sur le gouvernement : « Si nécessaire, nous organiserons des manifestations chaque jour. Nous paralyserons le pays pendant tout le mandat, si c’est ce qu’il faut », a-t-il lancé, appelant à une mobilisation constante.

À son arrivée à l’aéroport international de Maputo, jeudi matin, Mondlane a été accueilli par une foule enthousiaste malgré une forte présence policière. Il a réaffirmé sa volonté de dialoguer pour résoudre la crise électorale : « Je suis ici en personne pour négocier, si vous êtes prêts à le faire », a-t-il précisé.

Ce retour survient à quelques jours de l’investiture de Daniel Chapo, prévue le 15 janvier, dont la victoire a été validée par la Cour constitutionnelle fin décembre. Mondlane considère que cette investiture « légitime une élection frauduleuse ».

Mondlane a également exprimé sa frustration envers le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, qu’il a accusé de ne pas s’investir suffisamment dans la résolution de la crise. « Vous n’avez eu aucun contact régulier avec moi. Un échange ponctuel ne suffit pas à dissimuler votre inaction », a-t-il reproché.

Enfin, Mondlane a appelé les Mozambicains à poursuivre leur lutte pour un avenir meilleur. « Il est temps pour le Mozambique d’écrire une nouvelle page de son histoire, un pays de justice et de prospérité, loin de la misère imposée par ce régime », a-t-il conclu.

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