Le Maroc continue de promouvoir une coopération régionale active dans le secteur minier et se dit prêt à collaborer avec ses partenaires internationaux pour développer des chaînes de valeur minérales durables et responsables. Lors de la 4ᵉ réunion internationale des ministres des Mines à Riyad, Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, a réaffirmé l’engagement du Royaume à soutenir cette coopération.
Elle a présenté une nouvelle initiative intitulée « corridor OTC », un cadre stratégique basé sur les principes d’Origine, de Transit et de Certification, visant à garantir la durabilité des activités minières. Cette approche repose sur trois axes principaux : l’intégration de technologies de pointe et de cadres juridiques avancés pour favoriser une production minière compétitive et respectueuse de l’environnement ; la levée des obstacles commerciaux pour faciliter le transport des matières premières ; et l’instauration de réglementations strictes pour assurer la durabilité et réduire les impacts environnementaux des projets miniers.
La ministre a également souligné les vastes ressources minières de l’Afrique, qui jouent un rôle clé dans des secteurs comme les énergies renouvelables et les technologies avancées. Cependant, elle a insisté sur l’importance d’adopter des pratiques minières responsables, en veillant particulièrement à la protection des droits sociaux et du travail, et à l’élimination de l’exploitation des enfants dans le secteur.
L’Afrique possède une part importante des réserves mondiales de minéraux stratégiques, incluant 55 % du cobalt, 47,65 % du manganèse et 5,9 % du cuivre. Pourtant, le continent ne capte que 40 % des revenus issus de ces ressources, en raison de défis liés à la gouvernance, aux infrastructures et à la création de valeur ajoutée.
Mme Benali a conclu son intervention en appelant à un renforcement des investissements dans la recherche et le développement, en mettant l’accent sur le recyclage des matériaux, la gestion durable des ressources en eau et la réduction de l’empreinte écologique des activités minières.
