À Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, Tayseer Obaid, un père de famille palestinien, a improvisé un abri pour sa famille afin de se protéger du froid hivernal. Après avoir été déplacée par les combats entre Israël et le Hamas, sa famille vit dans un abri creusé dans le sol, à près de deux mètres de profondeur, recouvert d’une bâche tendue sur une structure en bois. Bien que cet espace ait permis de gagner un peu de place et de se protéger des intempéries, Tayseer qualifie l’abri de « tombe », soulignant les conditions de vie extrêmes qu’il endure.
Pour garder un semblant de chaleur, il a fabriqué une cheminée artisanale, mais les enfants continuent de lutter contre le froid. Leur situation est d’autant plus précaire que les frappes israéliennes restent une menace constante, et Tayseer craint que son abri ne résiste pas à une explosion proche.
En raison de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés. Le manque de matériaux de construction complique encore la situation, forçant les civils à construire des abris de fortune dans des conditions d’hygiène déplorables. L’ONU rapporte des décès d’enfants dus à l’hypothermie, soulignant la gravité de la crise humanitaire.