Le Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a exprimé sa vive désapprobation suite aux événements qui se sont déroulés à N’Djaména le 8 janvier 2025, réaffirmant son engagement envers la paix et la stabilité dans la région.
Dans une déclaration publiée le 10 janvier, l’institution régionale a fermement dénoncé la tentative de déstabilisation survenue à la capitale tchadienne. Le texte, signé par le président du Parlement, Évariste Ngamana, condamne « avec la plus grande fermeté » l’attaque de N’Djaména, soulignant que cette période est particulièrement cruciale pour le pays sous la présidence de Mahamat Idriss Déby Itno.
Le Parlement a également exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. L’institution a rappelé que la paix, la sécurité et la stabilité sont des conditions essentielles au développement des États de la sous-région.
Cette déclaration fait suite à l’attaque survenue dans la nuit du 8 janvier, où un groupe d’individus a tenté de s’en prendre au palais présidentiel de N’Djaména. Le président Mahamat Idriss Déby Itno a précisé, via un message sur les réseaux sociaux, que l’attaque avait pour objectif de l’assassiner. Selon le porte-parole de la présidence, Abderaman Koulamallah, l’attaque serait le fruit d’une « tentative désespérée de déstabilisation » par un groupe de jeunes sous influence de drogues.
Les faits se sont déroulés vers 19h45, lorsque 24 assaillants armés de machettes et de couteaux ont simulé une panne de véhicule devant la présidence et ont attaqué les gardes. L’attaque a fait deux victimes parmi les soldats de la garde présidentielle, tandis que 18 assaillants ont été neutralisés.
Le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a ouvert une enquête pour identifier les responsables de cet acte, qualifié de « crimes d’assassinat » et de « tentative de renversement des institutions de l’État », des faits passibles de lourdes peines, allant de 15 ans de prison à la perpétuité.