Venezuela : Nicolás Maduro a prêté serment ce vendredi pour son troisième mandat

Le Président vénézuélien, Nicolás Maduro, a prêté serment vendredi pour un troisième mandat de six ans, soutenu par l’armée et une administration fidèle. Cependant, cette cérémonie d’investiture se déroule dans un contexte de plus en plus tendu. Le lendemain, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions économiques contre le gouvernement vénézuélien.

L’investiture de Maduro a eu lieu à Caracas, en dépit des manifestations de l’opposition qui contestent sa réélection lors des élections du 28 juillet dernier. Bien que le Conseil national électoral (CNE) ait proclamé Maduro vainqueur avec 52 % des voix, de nombreux observateurs ont douté de la transparence du processus, notamment après des accusations de piratage informatique. L’annonce des résultats a conduit à des protestations violentes à travers le pays, qui ont été réprimées de manière brutale : 28 morts, plus de 200 blessés et 2 400 arrestations pour « terrorisme ». D’autres arrestations récentes ont visé des figures de l’opposition, comme Maria Corina Machado, qui a été brièvement détenue jeudi.

Un Isolement Croissant sur la Scène Internationale

Malgré son maintien au pouvoir grâce à l’usage de la force, Maduro apparaît de plus en plus isolé sur la scène internationale. À la cérémonie d’investiture, seul le président cubain Miguel Díaz-Canel faisait partie des rares dirigeants étrangers présents. L’absence de soutien international majeur témoigne de la marginalisation croissante du président vénézuélien.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a souligné que Maduro « n’a aucune légitimité démocratique ». En réponse à cette situation, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions économiques vendredi, augmentant à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant d’arrêter le président vénézuélien. Ce durcissement des sanctions complique davantage la situation de Maduro, déjà confronté aux difficultés liées aux ventes de pétrole en raison de la pression de la Chine, qui détient une grande partie de la dette du Venezuela et le contraint à vendre son pétrole à des prix très bas.

Dans ce climat de tensions internes et internationales, l’avenir de Maduro semble de plus en plus incertain.

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