Le Conseil National de Transition (CNT) du Tchad a fermement condamné l’attaque survenue contre le palais présidentiel, exprimant son soutien au président Mahamat Idriss Déby Itno et saluant l’efficacité des forces de sécurité dans leur réponse à l’incident.
Réuni en urgence avec les présidents des groupes parlementaires, le CNT a fait part de sa « grande consternation et vive indignation » suite à cette attaque, qu’il a qualifiée de « tentative de déstabilisation d’une gravité extrême ». Cette attaque, qui a coûté la vie à deux membres des Forces de défense et de sécurité, a également fait cinq blessés parmi les forces de sécurité.
Le président du CNT, Dr. Haroun Kabadi, a réaffirmé le soutien indéfectible de l’institution envers le président Mahamat Idriss Déby Itno. Il a également souligné l’importance du respect de l’état de droit et de la cohésion nationale pour surmonter cette épreuve et œuvrer à la construction d’un Tchad stable et prospère. Le CNT a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue pour contrer les menaces, tant internes qu’externes, durant cette période jugée « critique » pour le pays.
L’institution de transition a salué l’intervention rapide des forces de défense et de sécurité, qui ont neutralisé les assaillants et restauré l’ordre. L’attaque, qui s’est produite le 8 janvier vers 19h30, a été menée par un groupe de 24 personnes, qui auraient simulé une panne de véhicule devant le palais présidentiel avant d’attaquer les gardes avec des machettes et des couteaux. Dix-huit assaillants ont été tués lors de l’intervention des forces de sécurité.
Le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a annoncé l’ouverture d’enquêtes judiciaires pour déterminer les responsabilités, qualifiant les actes de « crimes d’assassinat, coups et blessures volontaires, tentative d’atteinte aux institutions de l’État et à l’ordre constitutionnel, complot contre l’État et participation à un mouvement insurrectionnel ». Les peines encourues vont de 15 ans de prison à la perpétuité. Le parquet a exprimé sa détermination à poursuivre « les instigateurs, auteurs, coauteurs et complices » de cette attaque.
Les autorités tchadiennes ont donc exprimé leur volonté de faire toute la lumière sur cet événement, alors que la capitale N’Djamena reste sous le choc de cette attaque contre les plus hautes institutions de l’État.