Donald Trump a échappé à la prison, mais il a été officiellement condamné dans l’affaire Stormy Daniels, une décision historique étant la première condamnation pénale d’un président américain en exercice. Bien que la Cour suprême ait rejeté sa demande de suspension de l’audience par une courte majorité, l’ancien président a la possibilité de faire appel de cette décision.
La peine infligée reste légère, mais l’impact symbolique est considérable. Trump a évité l’emprisonnement et n’a pas été condamné à payer une amende, ni à rendre des comptes sur son comportement. Toutefois, sa condamnation figure désormais dans son casier judiciaire, marquant un tournant dans l’histoire des États-Unis, puisqu’il devient le premier président à être déclaré coupable de crime.
Le juge Merchan a souligné que si Trump n’avait pas occupé de fonction présidentielle, il n’aurait probablement pas bénéficié d’une telle indulgence. « Les protections juridiques qui lui sont accordées sont dues à son rôle, et non à sa personne », a-t-il précisé.
Une Présence Virtuelle au Tribunal
Donald Trump n’était pas physiquement présent lors de la prononciation de la peine à Manhattan, préférant apparaître virtuellement en raison de ses engagements. Le jour même, il assistait aux funérailles de l’ex-président Jimmy Carter à côté de Joe Biden et d’autres figures politiques. Néanmoins, son image a été projetée à la table des accusés pendant l’audience.
Avant la lecture de sa peine, Trump a vivement dénoncé cette procédure, la qualifiant de « honte » et de « chasse aux sorcières politique ». Il a affirmé que cette affaire avait été montée pour ternir sa réputation et l’empêcher de remporter les élections, une tentative qu’il considère comme un échec.
Les Déroutes Juridiques de Trump
La condamnation de Trump fait suite à un verdict de culpabilité prononcé en mai dernier sur les 34 chefs d’accusation qui le visaient, portant sur la dissimulation de paiements à Stormy Daniels, actrice de films pour adultes avec laquelle il a eu une liaison extra-conjugale. Depuis lors, ses avocats ont tenté à plusieurs reprises de faire annuler cette décision, espérant également repousser le prononcé de la peine jusqu’à la fin de son mandat présidentiel.
La Cour suprême, qui avait précédemment accordé une large immunité présidentielle à Trump, a cependant rejeté sa requête, jugeant que les conséquences de cette condamnation sur ses responsabilités étaient minimes. En réponse aux arguments de ses avocats, qui évoquaient un « préjudice irréparable », la Cour a affirmé que Trump, comme tout autre citoyen, restait en droit de faire appel.
La décision marque un nouvel épisode dans le parcours judiciaire de l’ex-président, qui pourrait encore chercher à faire renverser cette condamnation, mais ce verdict demeure un tournant significatif dans la vie politique et judiciaire des États-Unis.