L’agence d’enquête anticorruption de la République de Corée a annoncé qu’elle demanderait, ce lundi 6 janvier, la prolongation du mandat d’arrêt contre l’ex-président Yoon Suk-yeol. Cette demande fait suite à une tentative d’arrestation échouée de la semaine dernière, rapportent plusieurs médias.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a prévu de soumettre cette requête après avoir confié l’exécution du mandat au Bureau national d’enquête (NOI) dimanche. Le CIO a précisé qu’il conserverait l’autorité sur l’enquête, tout en donnant au NOI la responsabilité de procéder à l’arrestation, et pourrait envisager de transférer l’affaire au bureau du procureur à une étape ultérieure.
L’enquête conjointe entre l’unité anticorruption et la police porte sur l’imposition de la loi martiale par le président Yoon. Les enquêteurs, soutenus par le ministère de la Défense, ont tenté d’arrêter Yoon à la résidence présidentielle le 3 janvier, mais ils ont échoué en raison de l’intervention du service de sécurité présidentiel, qui a empêché l’exécution du mandat délivré par un tribunal de Séoul. Ce mandat, valable pour une semaine, expirait ce lundi.
Le 14 décembre 2024, l’Assemblée nationale avait adopté une motion de destitution contre Yoon Suk-yeol, qui a ensuite été envoyée à la Cour constitutionnelle pour examen. Ce processus pourrait durer jusqu’à 180 jours, durant lesquels Yoon est suspendu de ses fonctions présidentielles.