Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré, a présenté samedi 4 janvier 2025, sur la télévision nationale, les progrès réalisés par l’Alliance des États du Sahel (AES), une confédération lancée en juillet 2024 par le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Le ministre a souligné que l’AES représente une réponse audacieuse et pragmatique face aux défis multiples de la région, notamment en matière de sécurité, d’économie et de diplomatie.
Il a rappelé que l’AES repose sur une vision commune des trois chefs d’État impliqués : le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le général Abderahamane Tchiani (Niger) et le général Assimi Goïta (Mali), qui ont fondé cette organisation avec l’ambition de renforcer la solidarité régionale, promouvoir une véritable intégration et reconquérir une souveraineté pleine et entière.
L’Alliance repose sur trois piliers essentiels : la défense, la diplomatie et le développement, avec un accent particulier sur l’inclusivité et la progression de ses objectifs.
Des avancées notables en matière de défense et de sécurité
Le ministre a évoqué des avancées marquantes dans le domaine sécuritaire, avec la création d’une force militaire unifiée du Sahel. Grâce à cette armée intégrée, la coordination des actions militaires est désormais renforcée, permettant des opérations efficaces au-delà des frontières nationales. M. Traoré a également mentionné l’unification des ressources logistiques et technologiques entre les trois pays, facilitant une réponse plus coordonnée face aux menaces terroristes.
Une diplomatie renouvelée
Sur le plan diplomatique, l’AES se distingue par une coopération renforcée entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays membres. Des plateformes communes permettent des consultations régulières et la coordination des positions sur des sujets internationaux, offrant ainsi une voix unifiée dans les discussions régionales et mondiales.
Un développement coordonné
En matière de développement, l’AES soutient des projets communs dans des secteurs variés, allant de l’économie au commerce, en passant par les transports et les infrastructures. Cette gestion partagée des projets vise à créer une administration préconfédérale capable de répondre aux besoins communs des États membres.
Enfin, M. Traoré a souligné la diplomatie audacieuse du Burkina Faso, sous l’impulsion du capitaine Ibrahim Traoré, qui met l’accent sur les ressources locales, le potentiel du pays et sa jeunesse. « Nous ne sommes plus dans une position de demandeurs. Nous valorisons nos atouts pour nous imposer sur la scène internationale », a-t-il conclu, évoquant des initiatives ambitieuses dans les domaines de l’agriculture, des énergies et des technologies, dont l’exploration de l’énergie nucléaire.
