La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a accusé les Forces de défense israéliennes (FDI) d’avoir détruit une de ses installations ainsi qu’une infrastructure de l’armée libanaise, le 4 janvier 2025, dans le sud du Liban.
La FINUL a indiqué que ses soldats avaient observé un bulldozer des FDI démolir un baril bleu marquant la ligne de retrait entre Israël et le Liban, à Labouneh, ainsi qu’une tour d’observation des forces armées libanaises, située près d’une position de la FINUL. Cette destruction, selon le communiqué de l’organisation, constitue une violation manifeste de la résolution 1701 des Nations unies et du droit international, car il s’agissait de biens clairement identifiables des Nations unies et des forces libanaises.
L’agence a appelé à la prudence et à l’éviction de toute action pouvant nuire à la cessation des hostilités, y compris la destruction de biens et infrastructures civiles.
Dans un autre contexte, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, en visite au Liban, a souligné que le retard dans la mise en œuvre du cessez-le-feu ne ferait qu’aggraver les souffrances des civils, entraînant davantage de pertes humaines et de destructions. Elle a insisté sur la nécessité de maintenir le cessez-le-feu pour permettre aux familles de reconstruire leurs vies et pour que l’aide humanitaire atteigne ceux qui en ont besoin.
Bien que l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France soit entré en vigueur le 27 novembre 2024, permettant de suspendre les combats après plus de 14 mois d’affrontements entre Israël et le Hezbollah, des frappes israéliennes continuent d’être menées, bien que moins intenses, et ont fait des victimes. L’accord stipule notamment le retrait d’Israël du territoire libanais sous 60 jours et le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière.