Fin du transit du gaz russe via l’Ukraine : la Moldavie face à des défis majeurs

L’interruption du transit de gaz russe à travers l’Ukraine, annoncée le 1er janvier 2025, soulève des inquiétudes concernant des pénuries d’approvisionnement et une hausse des prix de l’énergie, notamment dans des pays enclavés de l’Union européenne, comme la Slovaquie. Cette décision survient après l’expiration d’un accord de transit entre Naftogaz, la société ukrainienne, et Gazprom, la société russe, le 31 décembre 2024.

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a exprimé ses préoccupations, soulignant que cette interruption aurait des conséquences graves pour l’ensemble de l’Union européenne, sans nuire directement à la Russie. En réponse à l’arrêt du transit, la Slovaquie, qui dépend fortement du gaz russe, a averti d’une possible hausse des prix de 15 à 34 % en 2025, en l’absence de soutien étatique. Cependant, la Commission européenne a relativisé l’impact, estimant que les infrastructures gazières européennes sont suffisamment flexibles pour compenser l’arrêt du gaz russe par des routes alternatives et l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis 2022.

En Moldavie, qui importe près de deux milliards de mètres cubes de gaz par an de Russie, des mesures d’économie d’énergie ont été mises en place, incluant la réduction de l’éclairage public et la limitation de la consommation dans les secteurs énergivores. L’Ukraine n’étant plus un point de transit, la seule route restante pour le gaz russe est le gazoduc TurkStream, traversant la mer Noire, mais ce dernier ne pourra pas compenser totalement la demande européenne croissante.

La dépendance persistante de certains pays comme la Slovaquie, l’Autriche et la Hongrie au gaz russe les expose particulièrement aux fluctuations de prix. La Slovaquie, bien que disposant de réserves et de sources alternatives pour 2025, se prépare à d’éventuelles difficultés si la situation persiste pendant la prochaine saison hivernale.

Face à cette situation, l’Union européenne pourrait être contrainte de recourir davantage aux importations de GNL, dont le coût élevé pourrait alimenter encore l’inflation. Des experts appellent à une meilleure coordination des achats de gaz entre les États membres pour limiter l’impact économique de cette crise énergétique.

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