Le Congrès américain a adopté une loi imposant à ByteDance, la maison-mère de TikTok, de vendre ses activités aux États-Unis d’ici le 19 janvier, sous peine de voir l’application interdite sur le territoire américain. Cette décision a été prise en réponse aux inquiétudes liées à la sécurité nationale et aux risques d’espionnage présumés par les autorités chinoises, TikTok comptant près de 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis.
Donald Trump, président élu et futur occupant de la Maison Blanche, a demandé à la Cour suprême de suspendre l’application de cette loi. Dans une lettre rédigée par ses avocats, il a exprimé son opposition à cette mesure « à ce stade » et a plaidé en faveur d’une solution diplomatique. « Le président Trump est le seul à disposer de l’expertise nécessaire pour conclure des accords et de la volonté politique pour négocier une issue à cette crise », indique le document. Il a également précisé qu’il comptait prendre en charge ce dossier dès son retour au pouvoir le 20 janvier, soit juste après l’éventuelle mise en œuvre de l’interdiction.
TikTok, qui a toujours nié transmettre des informations au gouvernement chinois, a saisi la Cour suprême pour contester la constitutionnalité de cette loi. Mi-décembre, la haute juridiction a accepté d’examiner le dossier le 10 janvier. Parallèlement, Donald Trump a récemment rencontré le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, à Mar-a-Lago en Floride. Après avoir été initialement critique à l’égard de la plateforme, il a reconnu l’impact positif de TikTok pour toucher un public jeune et a avoué avoir un « faible » pour l’application.