Nicolas Yenoussi, Rodrigue Chaou et Aristide Medenou respectivement Directeur général des impôts, Directeur Général du budget et Directeur général de l’économie ont animé une conférence de presse dans la matinée de ce matin dans les locaux de la salle de conférence de presse du Ministère de l’économie et des finances à Cotonou. Objectif, lever le voile sur certaines informations utiles qui font objet de débat.
C’est donc dans cet ordre d’idée que le processus de reversement des Aspirants au Métier d’Enseignement (AME) au Bénin, qui connaît des retards, a fait l’objet d’éclaircissements ce vendredi 27 décembre 2024 par Rodrigue Chaou, Directeur général du budget (DGB). Selon lui, la priorité donnée à une approche qui bénéficie à l’ensemble des 31 270 AME explique en grande partie ce retard. Au lieu de se concentrer uniquement sur un petit groupe de 3 000 AME initialement annoncés, le gouvernement a choisi de mettre en place des mesures qui profitent à tous, assurant ainsi un traitement équitable pour tous les concernés.
Le DGB a rappelé qu’un comité interministériel a été constitué pour définir les critères de sélection des AME et les mesures sociales urgentes et nécessaires pour améliorer leur situation. Parmi les critères retenus, on trouve l’âge (les AME proches de la retraite étant priorisés), les résultats à l’examen (les candidats ayant obtenu les meilleures notes seront avantagés), et le diplôme (les AME avec des diplômes professionnels seront privilégiés).
Le retard dans le reversement des 3 000 premiers AME s’explique par l’adoption de huit mesures incitatives (en mars dernier) qui bénéficieront à l’ensemble des 31 270 AME, représentant une dépense de 13,4 milliards de CFA. Le gouvernement a jugé plus judicieux d’attendre pour s’assurer que tous les AME bénéficient des mêmes avantages sociaux.
En ce qui concerne l’année 2025, le DGB a rassuré que le Gouvernement du Président Patrice Talon reste pleinement engagé envers tous les travailleurs, y compris les AME. Il a souligné que ces derniers peuvent nourrir de grands espoirs pour l’avenir, car des mesures supplémentaires sont à prévoir pour améliorer leur situation et leur offrir des perspectives positives à moyen et long terme. En tout, depuis 2019, l’État a investi près de 120 milliards de CFA dans ce programme, témoignant de son engagement envers les AME. A suivre !