Une embarcation de fortune transportant des migrants en quête d’une vie meilleure en Europe a sombré dans les eaux marocaines, emportant la vie de plusieurs dizaines de personnes, dont 25 jeunes Maliens le 19 décembre dernier. Seuls 11 rescapés, dont 9 ressortissants maliens, ont été retrouvés.
Cette tragédie maritime a profondément touché le Mali et la communauté migrante, avec la perte de 25 jeunes maliens parmi les victimes, et plusieurs autres disparus. Le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mossa Ag Attaher, a confirmé le naufrage jeudi, précisant que l’incident s’est produit en mer, dans le cadre des tentatives de migrants cherchant à atteindre l’Europe.
D’après les informations recueillies par le Ministère auprès des Ambassades du Mali en Mauritanie et au Maroc, ainsi que de familles de victimes, d’élus locaux et de rescapés, environ 80 passagers se trouvaient à bord du bateau. Parmi eux, 11 ont survécu, dont 9 Maliens. Les autorités ont confirmé que 25 jeunes Maliens ont été identifiés parmi les victimes. Le processus d’identification est en cours avec le soutien des autorités marocaines, tandis qu’une cellule de crise a été mise en place pour suivre la situation.
Le Ministre Mossa Ag Attaher a exprimé, au nom du gouvernement malien, ses condoléances aux familles endeuillées et a adressé ses plus sincères sympathies. Il a réaffirmé l’engagement du Mali à assurer la protection de ses citoyens, même dans des situations aussi dramatiques.
Un phénomène migratoire alarmant
Selon un rapport de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 10 000 migrants ont perdu la vie cette année en tentant de rejoindre l’Espagne par voie maritime, une hausse de 58 % par rapport à 2023. La route de l’Atlantique vers les Canaries a été la plus meurtrière, avec 9 757 victimes, dont 1 538 enfants et 421 femmes. Les mois d’avril et mai ont enregistré un nombre particulièrement élevé de décès.
Cette augmentation tragique des pertes humaines est due à l’absence de secours rapides, au renforcement des contrôles frontaliers et à l’utilisation d’embarcations précaires. Le naufrage récent a provoqué une vague de réactions au Mali et sur la scène internationale, incitant plusieurs organisations de défense des droits des migrants à appeler à la mise en place de voies migratoires sûres et légales. Les autorités maliennes s’engagent à collaborer avec leurs partenaires pour renforcer la protection de leurs citoyens à l’étranger.