L’Afrique du Sud a exprimé ses préoccupations après la proclamation des résultats définitifs des élections au Mozambique, qui ont provoqué des vagues de violences et de manifestations. Tandis que le parti au pouvoir, le Frelimo, a été déclaré vainqueur, l’opposition conteste les résultats et réclame une transition politique.
Suite à l’annonce des résultats par le Conseil constitutionnel du Mozambique, Pretoria a exprimé son inquiétude face à la violence continue et aux manifestations qui ont secoué le pays. Daniel Chapo, candidat du Frelimo, a été désigné vainqueur des élections du 9 octobre 2024, mais l’opposition a dénoncé ces résultats comme étant truqués en faveur du parti au pouvoir.
Dans une déclaration publiée mardi, l’Afrique du Sud a appelé toutes les parties prenantes à engager un dialogue urgent. Elle a insisté sur l’importance de ce processus pour restaurer la paix et orienter le pays vers une nouvelle voie politique et de développement.
Le gouvernement sud-africain a exprimé sa volonté de soutenir le Mozambique dans la recherche d’une solution pacifique et a assuré qu’il continuerait de collaborer avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que d’autres partenaires multilatéraux pour parvenir à une issue durable à la crise.
Les tensions restent vives au Mozambique, où Venancio Mondlane, le leader de l’opposition, conteste les résultats électoraux et a annoncé son intention de se proclamer président le 15 janvier. Parallèlement, des manifestations violentes ont été organisées par les partisans du Frelimo, déclenchées par l’annonce de la victoire de Chapo.
À Maputo, la capitale, les manifestations ont transformé la ville en un véritable désert urbain à la veille de Noël, avec de nombreuses infrastructures publiques endommagées. Le gouvernement fait état de 21 victimes. En prévision de nouveaux affrontements, les habitants ont passé Noël confinés chez eux.
