Ce 24 décembre 2024, la sonde Parker de la NASA a frôlé le Soleil, s’approchant à une distance inédite de l’astre pour étudier son atmosphère, marquant ainsi un nouveau record.
Lancée en août 2018 pour une mission de sept ans, la sonde Parker a pour objectif d’approfondir notre compréhension du Soleil, notamment des tempêtes solaires qui peuvent perturber les communications sur Terre. Lors de son passage, Parker s’est approchée à seulement 6,1 millions de kilomètres de la surface du Soleil, une distance record atteinte à 11h53 GMT.
Cependant, l’équipe de la mission devra attendre jusqu’au 27 décembre pour recevoir un signal du vaisseau, car elle a perdu temporairement le contact direct avec la sonde en raison de son approche extrême, un phénomène appelé périhélie.
« À ce moment-là, on se dit : ‘On l’a fait' », a déclaré Nicky Fox, responsable de la mission à la NASA, dans une vidéo sur les réseaux sociaux. « C’est un exemple de mission audacieuse de la NASA, accomplissant un exploit jamais réalisé pour résoudre des mystères de longue date de notre univers », a ajouté Arik Posner, scientifique du programme Parker Solar Probe.
La sonde Parker se déplaçait à une vitesse impressionnante de 690 000 km/h, permettant ainsi de parcourir la distance entre Washington et Tokyo en moins d’une minute. Pendant son approche, son bouclier thermique a résisté à des températures extrêmes, variant entre 870 et 930 °C, tandis que ses instruments internes sont restés proches de la température ambiante, autour de 29 °C.
L’un des principaux objectifs de Parker est d’étudier la couronne solaire, la couche la plus externe de l’atmosphère du Soleil, qui est paradoxalement 200 fois plus chaude que la surface de l’astre. Ce passage à la veille de Noël marque le premier d’une série de trois passages records, les suivants étant programmés pour le 22 mars et le 19 juin 2025, où la sonde reviendra à une distance similaire du Soleil.