Crise économique et baisse perçue du pouvoir d’achat obligent. La cherté de la vie est un phénomène cyclique lié à l’inflation des prix. C’est en effet, une réalité mondiale. Elle impacte sans aucun doute, le comportement d’achat des consommateurs. Ceux-ci réalisent des arbitrages dans l’allocation de leurs dépenses au détriment des produits les moins impliquant tels que les produits de grande consommation.
Moins enclins à consacrer une part importante de leur budget dans l’achat de ces produits, une attention particulière est apportée à leurs prix ainsi qu’à leurs variations de prix dans le temps et l’espace. Or, un nombre significatif de ces prix ont connu une augmentation confortant les consommateurs dans une impression de cherté de la vie. Face à la situation, chaque Etat de la sous-région met en œuvre sa politique dans le but de soulager les populations. Que dire des mesures prises à cette date par le Togo ? Pour répondre à la question, Radio Sêdohoun d’Agbotagon au Bénin a reçu dans le Grand Direct (12H45) de ce mercredi 25 décembre 2024, le Premier Adjoint au Maire de la commune Golfe 2 au Togo, Acteur de la Société Civile et Président du Mouvement Martin Luther King, une organisation de défense des droits de l’homme, Pasteur EDOH Komi.
Dans cette riche entrevue, l’invité de cet organe de presse a souligné qu’il faut « avoir le courage de dire que le phénomène de la vie chère est d’abord mondiale vu les contingences, vu la situation sur le plan mondial… » Selon lui, « la vie devient de plus en plus chère et personne ne sait ce que demain sera fait. Le phénomène est mondial, maintenant à chaque pays de voir ce qu’il faut faire pour alléger la vie à ses citoyens. Nous ne cessons de sonner l’alerte en rappelant la situation. C’est au niveau du Gouvernement qu’il faut prendre les mesures. Nous nous dénonçons et nous proposons… »
Il s’est appuyé sur le cas du Togo pour une large appréciation de la situation et a fait savoir que dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest par exemple, des points d’insatisfaction existent. « …aujourd’hui au Togo, on reconnait que le pouvoir d’achat est très faible et la cherté de la vie est une réalité à laquelle les solutions effectives ne sont pas encore trouvées », dit-il avant d’aller plus loin dans son argumentaire.
« Par exemple, on aurait aimé que les prix des produits pétroliers rabaissent, ne soient pas de vingt francs. 20 francs de diminution pour nous, c’est comme un jour férié qui tombe sur dimanche. Il faut commencer par l’allègement des taxes… » La baisse du prix des produits pétroliers, « ça ne suffit pas », selon cet acteur de la société civile africaine. « C’est l’Etat le garant de la vie des citoyens », soutient-il notifiant que les mesures relatives aux transports ne sont pas pour l’heure la thérapie de choc face aux contingences liées au phénomène en question, la cherté de la vie.
Pour lui, ce n’est pas encore le bout du tunnel.