CASEM : le Burkina Faso renforce son engagement dans l’Alliance des États du Sahel (AES)

Face aux tensions avec la CEDEAO, le Burkina Faso intensifie son soutien diplomatique à l’Alliance des États du Sahel (AES), affirmant ainsi sa volonté de défendre la souveraineté des pays sahéliens sur la scène internationale.

Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a souligné, lors du Conseil d’Administration du Secteur Ministériel (CASEM) à Ouagadougou, l’importance de renforcer la position de l’AES sur l’échiquier mondial. « Il est impératif de consolider le rôle de cette institution », a-t-il déclaré, appelant à une « diplomatie active » en faveur de la vision et des objectifs de l’AES, visant à garantir la pleine souveraineté de ses États membres.

Cette réunion intervient alors que les pays membres de l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger) ont vivement contesté la décision de la CEDEAO de prolonger de six mois leur délai de retrait de l’organisation ouest-africaine. Dans une déclaration commune, ils ont dénoncé les intentions de certains membres de la CEDEAO qu’ils jugent déstabilisatrices pour leurs nations.

Le ministère burkinabè des Affaires étrangères travaille actuellement sur un plan d’action pour la période 2025-2027, destiné à affirmer cette diplomatie autonome. « Ce plan nous permettra de renforcer l’impact de notre diplomatie dans le développement de notre pays et de consolider notre position sur la scène internationale », a ajouté M. Traoré.

Les trois pays sahéliens, dirigés par des régimes militaires, avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO en janvier 2024, accusant l’organisation d’être sous influence étrangère et d’aller à l’encontre de leurs intérêts.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *