Avec 20% de sa population âgée de 65 ans et plus, la République de Corée a officiellement rejoint le groupe des « sociétés très âgées », selon les données publiées par le gouvernement ce 24 décembre 2024. Cette tendance préoccupante est attribuée à un taux de fécondité extrêmement bas.
La quatrième économie asiatique affichait un taux de natalité de seulement 0,7 naissance par femme à la fin de l’année dernière, l’un des plus bas au monde et bien en dessous du taux de remplacement de 2,1 nécessaire pour maintenir la population actuelle.
En conséquence, la population sud-coréenne vieillit rapidement et commence à diminuer. Les personnes âgées de 65 ans et plus sont désormais près de 10 millions, représentant 20% de la population totale de 51,2 millions, selon les données du ministère de l’Intérieur. Cette situation place la Corée du Sud dans la même catégorie que des pays comme le Japon, l’Allemagne et la France. En l’espace de 16 ans, le nombre de seniors a plus que doublé, passant de 5 millions en 2008. Parmi ces personnes âgées, 44% sont des hommes.
Malgré des investissements massifs du gouvernement pour encourager les naissances, comme des aides financières pour la congélation des ovocytes, ces efforts n’ont pas donné les résultats attendus. Selon les prévisions, la population sud-coréenne devrait chuter à 39 millions d’ici 2067, avec un âge médian qui atteindra 62 ans.
Les experts attribuent la faible natalité aux coûts élevés de l’éducation, à la hausse des prix de l’immobilier et à l’esprit de compétition qui caractérise la société sud-coréenne, rendant difficile l’accès à des emplois bien rémunérés. Par ailleurs, la charge des femmes, qui cumulent une carrière professionnelle et les responsabilités familiales, notamment en termes de tâches ménagères et d’éducation des enfants, constitue également un facteur majeur de cette situation.
