Un nouveau jalon a été franchi dans la réalisation du projet de ligne à grande vitesse (LGV) algérienne avec la finalisation de la pose des rails sur le pont de l’Oued Isser, situé à l’est de la wilaya de Tlemcen, comme l’a révélé l’Agence nationale des études et du suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF).
Ce pont impressionnant, l’un des plus hauts au monde, se distingue par sa hauteur spectaculaire. Avec une portée totale de 1890 mètres et une hauteur culminant à 130 mètres, il représente la plus grande réalisation technique du projet LGV, qui relie Oran (5 km), Sidi Bel Abbès (72 km) et Tlemcen (44 km) sur une distance de 132 kilomètres.
Le pont repose sur des piles en béton armé d’une profondeur de 26 mètres et d’un diamètre de 30 mètres, conçues pour résister aux contraintes sismiques et aux vents violents.
Le Pont de l’Oued Isser : un exploit d’ingénierie au cœur du projet LGV
Cet ouvrage colossal est équipé d’un système de maintenance automatisé et de capteurs pour mesurer la force des vents et les secousses sismiques. Ces données permettent d’ajuster en temps réel la vitesse des trains en fonction des conditions météorologiques et géologiques.
Le projet LGV Oran-Tlemcen en chiffres :
Ce projet ambitieux, d’un coût estimé à près de 2 milliards d’euros, inclut :
- Une centaine d’ouvrages d’art majeurs, dont deux ponts de 130 mètres de hauteur, un tunnel de 642 mètres et le plus grand viaduc ferroviaire d’Afrique, s’étendant sur 1890 mètres.
- Une vitesse de croisière de 220 km/h, permettant de réduire considérablement les temps de trajet entre les villes.
La conception du pont a bénéficié de l’expertise de plusieurs centres de recherche internationaux, notamment en Italie (Florence) et au Portugal (Lisbonne), ainsi que de nombreux spécialistes en génie civil. Ces collaborations ont été essentielles pour répondre aux exigences uniques de cette infrastructure.
Un projet phare pour l’avenir du transport ferroviaire en Algérie
Ce projet d’envergure marque une étape décisive dans la modernisation du réseau ferroviaire algérien et son ambition de renforcer la connectivité nationale. Le pont de l’Oued Isser devient ainsi un symbole de cette dynamique et un modèle d’ingénierie moderne pour le pays.
