L’ONU appelle à une protection accrue des enfants migrants en Afrique

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, les institutions de l’ONU ont lancé un appel urgent pour renforcer la protection des enfants migrants à travers l’Afrique subsaharienne. Selon elles, les menaces croissantes qui pèsent sur leur vie et leur dignité exigent une action immédiate.

L’Afrique, confrontée à des conflits, la pauvreté et les crises climatiques, abrite l’un des plus grands nombres d’enfants migrants, déplacés par ces diverses causes. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et Save the Children ont mis en lumière la nécessité d’assurer une protection spécialisée pour ces enfants vulnérables.

Frantz Celestin, directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et l’Afrique australe, a insisté sur l’importance de garantir l’accès des enfants migrants à des soins et protections adaptés. « Les approches intégrées des gouvernements et des sociétés sont essentielles pour garantir que les droits des enfants migrants soient respectés tout au long de leur parcours », a-t-il souligné. Il a également appelé à une coopération transfrontalière renforcée pour combattre les causes profondes de l’immigration clandestine et améliorer la résilience des enfants et de leurs familles.

En 2020, l’UNICEF estimait à 6,2 millions le nombre d’enfants migrants internationaux en Afrique. Entre janvier et octobre 2024, l’OIM a suivi 28 578 enfants migrants le long de la Route de l’Est, qui s’étend de la Corne de l’Afrique au Golfe, dont 36 % étaient des filles et 26 % des enfants non accompagnés.

Les enfants en transit vers le Golfe, l’Europe ou l’Afrique australe courent des risques accrus de violence, d’exploitation et de trafic à des fins de travail forcé. Selon les organisations, il est crucial d’établir des politiques et des législations solides pour renforcer la protection des mineurs migrants non accompagnés.

Mamadou Dian Balde, directeur régional du HCR pour l’Est et la Corne de l’Afrique, a souligné que la protection des enfants migrants devrait inclure l’accès à l’éducation et aux soins de santé, afin de leur offrir un avenir plus sûr et durable.

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