En août dernier, le Parlement libyen, basé à Tobrouk dans l’est du pays, a mis fin au mandat du gouvernement du Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh, installé à Tripoli. Depuis, l’ONU a intensifié ses efforts pour relancer les discussions afin d’organiser des élections dans les plus brefs délais.
Le dimanche 16 décembre, la cheffe de la mission des Nations Unies en Libye (MANUL), Stéphanie Koury, a annoncé qu’un comité d’experts libyens se réunirait pour aborder les questions liées aux élections, qui sont bloquées depuis décembre 2021.
Ce comité d’experts a pour objectif de résoudre les obstacles qui entravent le processus électoral, lequel a échoué après l’installation d’Abdulhamid al-Dbeibah au poste de Premier ministre dans le cadre d’un processus soutenu par l’ONU en 2021, a rapporté Reuters.
Bien que le Parlement n’ait plus reconnu Dbeibah comme Premier ministre, il a indiqué qu’il ne quitterait pas son poste sans qu’une élection nationale ait lieu.
Dans sa déclaration vidéo, Koury a précisé que le comité chercherait des solutions pour organiser des élections rapides, en proposant des garanties, des assurances et un calendrier.
Depuis le soulèvement de 2011, soutenu par l’OTAN, la Libye est divisée entre différentes factions, principalement la Chambre des représentants (HoR) à l’est et le Gouvernement d’accord national (GNA) qui a dirigé le pays de 2014 à 2020.
Malgré les appels répétés des principales figures politiques du pays en faveur d’élections, de nombreux Libyens doutent de la nécessité d’un scrutin, estimant qu’il pourrait exclure la majorité d’entre eux du pouvoir.
Koury a également souligné que la MANUL continuerait de travailler pour favoriser l’unification des institutions militaires et de sécurité et, en collaboration avec ses partenaires, pour avancer dans le processus de réconciliation nationale.